Iran

Desert de Maranjab et Kashan

Carole

9 sep. 2018

Amis Kashan

Première virée dans le désert – 08-09.09.2018

Sur la route vers le sud et à peine sortie de Téhéran, la température monte en flèche. Le paysage devient aride. Histoire de se mettre directement dans le bain, nous passerons la prochaine nuit dans le désert de Maranjab, prémisses d’un désert beaucoup plus grand, celui de Dasht-e Kavir qui fait 800 kilomètres de long pour 300 kilomètres de large. 

En fin de journée, nous traversons la ville de Kashan, puis celle d’Aran o Bidgol et arrivons devant un poste de contrôle à l’entrée du désert. Il faut s’acquitter d’un montant de 4’000’000 rials et se coltiner un guide. Autant vous dire que le jeu des négociations commence et que Mike ne se laisse pas marcher sur les pieds. Après une heure de débats, Sébastien, un motard français arrive, avec l’intention lui aussi de passer la nuit dans le désert. Il nous faut batailler ferme mais après deux heures de lutte acharnée, Mike arrive finalement à négocier un montant de 3’000’000 rials pour notre trio, guide inclus.

Nous faisons la route dans le soleil couchant et arrivons au caravansérail dans la nuit, trop tard malheureusement pour voir les dromadaires sauvages s’abreuver après une journée dans le désert.

Nous installons Antares à 200 mètres de là. Les températures chutent rapidement, nous offrant une soirée agréable. Il n’y a pas de mots pour exprimer la beauté du ciel dans le désert... Il n’y a que peu d’endroits qui offrent une vue sur les étoiles avec autant de clarté. C’est magnifique ! Nous partageons un rösti avec Sébastien avant une nuit fraîche et méritée. Quel régal !

Le lendemain, nous nous levons avec le soleil... ou presque... merci à Sébastien pour les photos !! Nous visitons d’abord le caravansérail (pour la définition, voir  Tabriz ). L’entrée est de 100'000 rials / personne. Sa rénovation touche aujourd’hui à sa fin et il est de nos jours essentiellement utilisé comme hôtel pour les touristes qui veulent se frotter à une expérience dans le désert. Ne vous attendez pas à une chambre 4*. Ici on dort à même le sol !

Puis nous nous dirigeons vers Namak Lake, un lac salé qui s’étend sur 1'800 km2. C’est encore plus grandiose que Tuz Gölü en Turquie (voir  Tuz Gölü ).

Enfin, le guide nous amène jusqu’aux dunes de sable. Là il n’y a plus de doute, nous sommes dans le désert. Et il s’étend à perte de vue.

Sur le chemin du retour, nous faisons une dernière halte pour le thé, dire bonjour aux chamelons et visiter une espèce de yourte. Construit à partir de sacs de terre et ensuite recouvert d’une couche d’enduit protecteur, ce type de construction de craint ni les insectes, ni les remontées d’eau par capillarité. Il présente une bonne inertie thermique grâce à l’épaisseur de ses murs. Il fait donc frais à l’intérieur, même dans le désert.

De retour au poste de contrôle, nous saluons Sébastien et nos routes se séparent. Nous nous rendons maintenant à Kashan.

 

Kashan – 09.09.2018

La ville est la première des grandes oasis que l’on trouve sur la route de Téhéran à Ispahan. On y trouve de belles résidences traditionnelles de marchands, construites autour de cours intérieures. Nous en visitons deux : la Maison Taj...

... et la Maison des Abbasi. Elles présentent un impressionnant dédale de pièces sur deux à trois étages. Comptez 150'000 rials / personne et par entrée.

Nous y découvrons les premiers exemples de tour à vent ou bâdgir : un système ingénieux utilisé pour créer une ventilation naturelle et rafraîchissante des locaux à vivre. 

Nous nous rendons ensuite au Hammam d’Amir Ahmad, une maison de bains aujourd’hui ouverte au public comme musée. L’intérieur est richement décoré en carreaux de céramiques de couleur turquoise ou dorée, ainsi que de stucs, de fresques et de miroirs. Il y a aussi la possibilité de découvrir les toits du bain et d'admirer ses coupoles.

Pour information, il existe un ticket combiné pour les Maisons Abbasi, Tabatabei et le Hammam, pour 350'000 rials / personne, que l’on obtient à l’entrée d’un des bâtiments concernés.

Le Bazar de Kashan est fermé à l'heure où nous nous y rendons et nous décidons à regret d'en faire l'impasse. La journée a été longue et la fatigue se fait sentir.

Nous nous installons donc pour la soirée et pour la nuit au City Park qui surplombe la ville.

* Merci à Sébastien à qui nous devons une bonne partie des clichés qui illustrent cet article.

 
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