Cambodge

Kampot et Kep

Carole

13 oct. 2019

Amis Kampot Kep

Rencontre avec les YAKA – 09.10.2019

Entre le passage de douane corrompu (voir Frontière Thaïlande-Cambodge ), les routes désastreuses du Sud, les réparations sur Antares, et la mort dans l’âme de notre passage à Sihanoukville (voir Sihanoukville ), c’est dubitatifs que nous continuons notre route vers Kampot. Nous ne nous doutons pas encore que notre séjour est sur le point de prendre une toute autre tournure…

Arrivés en ville, nous trouvons un spot pour la nuit, au bord de la Preaek Tuek Chhu River. Nous en avons franchement « sec » de notre arrivée au Cambodge et voulons juste passer une soirée en tête à tête loin de tout et de tous. Nous avons acheté des pommes de terre pour accompagner notre fromage à raclette, que Mike a ramené de Suisse il y a deux semaines. Un petit mets bien de chez nous, rien de tel pour remonter le moral des troupes !

A peine parqués, nous voyons arriver un camping-car aux plaques françaises. Notre première réaction est de penser : « Oh non… notre soirée helvétique en tête à tête est à l’eau ! ». Mais à travers le pare-brise, deux sourires charmants annoncent tout de suite la couleur : ils s’appellent Sandrine et Raphaël, ils sont Alsaciens, ils ont notre âge, ils sont super sympas et déconneurs et ils ont deux jeunes garçons curieux et attachants, Gaston et Marius. Ce sont les YAKAvoyager et avec eux le courant passe comme si nous nous connaissions depuis toujours. Il ne nous faudra pas plus d’une invitation à se joindre à eux pour une raclette dans un restaurant suisse du coin pour comprendre qu’entre nous, ça matche ! Mêmes désirs aux mêmes instants… simple coïncidence ?

Nous sortons tous nos vélos et nous nous rendons à l’Auberge du Soleil : à peine le pas de porte franchi que nous sommes à la maison. C’est si accueillant ! Le repas est succulent et le patron est très aimable et agréable. Les discussions vont bon train. Les YAKA/Valais, comme nous nous surnommons rapidement, ont décidément beaucoup en commun. Ce n’est pas encore une évidence à ce moment-là, mais nous allons parcourir ensemble un joli bout de chemin !

Stéphane et la Green School Cambodia – 10.10.2019

Le lendemain matin, nous décidons de retourner à l’Auberge du Soleil pour y prendre notre petit déjeuner. Les YAKA nous y rejoignent et nous embarquent avec eux pour rencontrer Stéphane, un Franco-Suisse immigré au Cambodge, investit dans l’apprentissage gratuit de l’anglais aux enfants du village voisin ainsi que dans la sensibilisation des cambodgiens à l’écologie et au respect de leur environnement, une initiative personnelle appelée  The Green School Cambodia .

Stéphane gardienne un magnifique domaine au nord de la ville, près de la Preaek Tuek Chhu River, à l’écart des habitations. Nous faisons sa connaissance en fin d’après-midi et partageons l’apéro avec ses amis khmers avant de nous installer dans ce cadre idyllique et de faire la connaissance des jeunes écoliers qui participent à son cours en plein air. Ils sont très curieux de notre présence. C’est l’occasion aussi pour Gaston et Marius d’échanger quelques mots d’anglais avec leurs nouveaux camarades de jeux.

Le levain voyageur – 11.10.2019

Le lendemain matin, Stéphane nous fait visiter le domaine et nous en apprend plus sur sa nouvelle passion : l’élevage des larves de mouches soldat noires qui recyclent les déchets organiques. Nous comprenons mieux l’odeur de composte qui règne autour de son logement et nous le charrions gentiment à ce sujet, ce qui nous vaudra un ou deux fous-rires dans la journée.

Aujourd’hui est aussi un grand jour pour Sandrine et Raphaël, puisqu’ils nous partagent leur levain voyageur qu’ils ont eux-mêmes reçus durant leur périple autour du monde et avec lequel nous allons pouvoir réaliser notre propre pain. Mais cette histoire-là se raconte plutôt en images…

Kep – 12.10.2019

Ce matin nous nous réveillons avec l’odeur du bon pain frais sorti du four. C’est très fier que Mike prépare la table du petit déjeuner. Stéphane se lèche les babines… et il n’est pas le seul ! 

C’est sur cette note joviale qu’après remerciements et adieux, nous reprenons la route avec nos nouveaux copains à la recherche de la plage de rêve que nous ne trouverons malheureusement pas. Les côtes au sud de Kampot sont décevantes : plage sale et odeur pestilentielle de poisson. Le détour aura juste l’avantage de nous faire découvrir les marais salants qui bordent la chaussée.

Kep Beach ne comblera pas non plus notre attente : eau trop chaude et plage remplie de touristes. De toute évidence, il faudra encore un peu de patience avant de nous prélasser sur une plage de sable blanc et aux eaux turquoises !

Nous trouvons un emplacement pour la nuit à l’écart du bruit et de la foule et profitons tout de même de notre soirée pour déguster une des spécialités du coin : le crabe. Dur, dur pour Sandrine et Mike de lutter avec le dépeçage des bestioles qui leur donnent bien du fil à retordre.

 

La Plantation – 13.10.2019

A nouveau jour, nouvelle découverte avec aujourd’hui, celle d’un des meilleurs poivres du monde : le poivre de Kampot. On trouve des plantations en cours de création partout entre Kampot et Kep, dont celle de Nathalie et Guy, un couple Franco-Belge, qui a choisi de développer son business main dans la main avec les Cambodgiens.

C’est dans un cadre magnifique que la culture eco-responsable de  La Plantation  se développe. Après une visite très instructive au milieu des lianes de poivre, la découverte des multiples baies pourtant toutes issues de la même plante mais cueillies ou traitées à différents stades de maturité, une dégustation bien orchestrée de chacune d’entre elles et l’achat de quelques articles, nous terminons notre visite au restaurant du domaine avec l’appréciation de plats locaux, bien évidemment agrémentés de poivre de Kampot : un vrai régal pour les papilles.

C’est l’estomac repu que nous de parcourons quelques kilomètres en direction du Nord et de la capitale, toujours accompagnés des YAKA. Notre journée s’achèvera sur une aire de station-service où Mike et Raphaël referont, une fois de plus, le monde à leur façon…

 
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