Géorgie

Tour de Georgie

Carole

5 août 2018

Lahana Stephantsminda David Garedja

Tsikhisdziri – 02.08.2018

Premiers kilomètres en Géorgie dans la nuit... Nous traversons Batoumi, sa célèbre station balnéaire où les hôtels se disputent l'audace et la grandeur architecturales. Nous n'en apercevrons que les éclairages nocturnes en bout de baie.

Nous nous arrêtons dans un camping à Tsikhisdziri. Les propriétaires rient en nous voyant arriver. Ils n'ont jamais accueilli quelque chose d'aussi gros !

Stephantsminda – 03-04.08.2018

En route pour la région de Kazbegui, à la frontière avec la Russie ! L'heure est aux montagnes du Caucase et à leur ressemblance frappante avec nos chères Alpes. Ces paysages verts et si familiers, ces barrages, ces chutes d'eau et ses névés de neige sont un réchauffement pour le cœur, malgré que la journée soit plutôt maussade.

Sur notre route, des commerces en tout genre proposent leurs produits en bord de route : du pain, des fruits et légumes, du carburant dans des bouteilles en PET, des hamacs, des fleurs, etc. Ça égaie franchement notre route, la parsemant de couleurs locales.

On s'octroie un arrêt au monument de l'amitié entre la Géorgie et la Russie pour quelques photos et poursuivons notre route jusqu'à la ville de Kazbegui, rebaptisée Stephantsminda en 2006.

Après 450 km de route et une demi-heure à ranger notre frigo qui s'est ouvert et a déversé son contenu sur le parquet de la cellule – par chance, seul un yogourt a éclaté –, nous sommes heureux de pouvoir préparer Antares pour une nuit méritée, perdu au milieu des prés près de la rivière Chkheri, à 1'750 mètres d'altitude. Qu'il est bon d'être ici !

Le lendemain, la météo est un peu plus clémente. C'est un temps idéal pour une balade en montagne avec comme objectif l'Eglise de la Trinité de Guerguétie qui se trouve non loin de là et offre un joli panorama sur la vallée. Lahana fait partie de la virée, et à notre grand étonnement, nous suit comme un chiot !

Nous y restons le temps d'un pique-nique et avons le plaisir de rencontrer une famille de Tel Aviv avec qui nous échangeons quelques mots avant de revenir sur nos pas jusque dans la vallée.

David Garedja – 05.08.2018

La route qui traverse la localité de Roustavi, sa zone industrielle, puis longe la canal Mariini avant de bifurquer en direction des anciens camps militaires soviétiques, nous laisse sans mots. Il s'agit du tracé le plus défoncé qu'il nous ait été donné d'emprunter jusqu'à maintenant. Les nids de poule sont énormes et fond jusqu'à vingt centimètres de profondeur ! Il faut compter près d'une heure pour parcourir les trente kilomètres qui séparent la route principale de la piste offroad en direction du monastère de David Garedja. Et que dire de ces constructions en désolation... Mike et moi n'avons jamais vu autant de bâtiments habités dans un état de délabrement si avancé et sans aucune intention apparente de rénovation quelconque. La zone industrielle, qui autrefois devait prospérer à la vue de la taille gigantesque des usines et fonderies, est clairement en friche. Et certaines parties de villages ne sont a priori plus que des bleds fantômes. C'est assez déroutant et mystérieux. Le temps semble s'être arrêté ici... à une réminiscence d'une ère soviétique disparue.

Les paysages changent du tout au tout au moment où nous atteignons la route offroad qui offre du répit au pneus d'Antares : des prés à perte de vue, puis un relief plus accidenté et plus coloré à l'approche de la frontière azerbaïdjanaise. C'est d'une grande beauté et passerait presque sous silence l'heure de "souffrance mécanique" préalable.

Inscrit au patrimoine de l'UNESCO, le monastère chrétien de David Garedja est en partie troglodyte et ne laisse personne indifférent. Nous avons le plaisir de le découvrir dans la lumière du coucher de soleil accompagné par l'arche magnifique d'un arc-en-ciel.

 
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