Cambodge

Angkor

Carole

25 oct. 2019

Amis Siem Reap Angkor

Les Temples d’Angkor – 25.10.2019

C’est le débat aujourd’hui : Temples d’Angkor à vélo ou en tuk-tuk ? Les YAKA sont déjà partis de leur côté pour prendre leur temps avec les enfants. Mike et Roland qui ont déjà visité le site le savent. C’est grand, c’est très grand et il fait chaud ! Le temps passe, la chaleur augmente, nous finissons par partir tous ensemble en tuk-tuk dans le plus grand des chaos et pour cause… Je vous plante le décor : nous avions réservé deux véhicules, nous en avons annulé un et nous voilà à cinq dans le même tricycle motorisé ! En plus, c’est la soupe à la grimace du côté de ceux qui se réjouissaient de faire du deux roues. Il ne faudra guère plus des 2 km qui nous séparent des Angkor Park Pass Ticket Counters, autrement dit des guichets du site archéologique, pour que la situation ne vire à l’incident diplomatique ! Afin de faire retomber rapidement les tensions, et de nous sentir plus à nos aises durant les trajets motorisés de la journée, nous suggérons de louer un véhicule supplémentaire comme prévu initialement.

Étrangement, notre circuit débute à plus de 6 km des guichets. C’est dans une ambiance plus sereine que nous sortons de la ville et traversons la forêt avant de découvrir les premières silhouettes d’Angkor Wat.

Angkor est constitué de nombreux ensembles archéologiques, chacun retraçant une part d’histoire, de royauté et/ou de croyance de l’empire khmer. Parmi les monarques les plus notables, on en dénombre quatre :

  • Jayavarman II est considéré comme le fondateur de l’empire khmer au IXe siècle ap. JC.
  • Yasovarman I est à l’origine de la création d’Angkor.
  • Suryavarman II édifie Angkor Wat vers 1130.
  • Jayavarman VII crée Angkor Thom et le Bayon à la fin du XIIe siècle ap. JC, puis Ta Prohm et Preah Khan.

Si au XIIe siècle ap. JC, la capitale khmère s’étend sur 200 km2 et comptabilise une centaine de temples, les ruines actuelles révèlent le déclin d’Angkor à partir du XVe siècle ap. JC. Quant à l’architecture, elle témoigne des influences religieuses successives bouddhistes et hindouistes.

Notre circuit d’aujourd’hui débute avec Angkor Wat, il se poursuivra avec Angkor Thom, et Ta Prohm. D’autres temples jalonneront le parcours jusqu’au coucher du soleil sur la jungle.

 

Angkor Wat est le plus grand et le plus connu des Temples d’Angkor. Il est la capitale de l’empire sous Suryavarman II. Il est aussi le mieux conservé. Son architecture du temple-montagne, symbole du mont Meru, trahit ses origines hindoues. Il est devenu l’emblème du Cambodge et figure sur son drapeau national.

Ses caractéristiques sont ses douves, ses murs d’enceinte et ses galeries ornées de bas-reliefs relatant des épopées sanskrites de la mythologie hindoue ou des scènes historiques du roi Suryavarman II.

Aussitôt arrivés, nous perdons de vue Azam et Samir. Nous avons juste le temps d’immortaliser le moment après les premiers murs d’enceinte avant que nos chemins ne se séparent pour la journée. Nous parcourons le site et les galeries avec Roland ; croisons quelques moines dont la présence à Angkor est toujours très marquée ; et découvrons les apsaras, ces nymphes célestes sculptées qui agrémentent les murs d’enceintes. Notre première visite se termine par l’ascension particulièrement raide de l’escalier qui mène à l’endroit le plus sacré et le plus vénéré du temple : une manière de marquer la montée du pèlerin vers les cieux et le divin. Ce promontoire offre une vue imprenable sur le site archéologique et ses richesses ainsi que sur la jungle attenante.

Angkor Thom est la capitale sous Jayavarman VII. Nous accédons à la cité par le mur d’enceinte Sud et sa porte monumentale ornée de visages. De part et d’autre du pont qui traverse les douves, on peut voir des yakṣa et des nâga, respectivement des géants et des serpents, caractères de la mythologie hindoue.

De forme carrée, Angkor Thom réunit plusieurs monuments.

Le premier, le plus incontournable et peut-être aussi le plus beau, est le Bayon, qui se situe à l’intersection des voies perpendiculaires de la ville. C’est le temple aux 216 visages dédié à Bouddha.

Vient ensuite le Palais Royal, lui-même constitué de plusieurs édifices, mais dont nous ne visiterons qu’une partie seulement :

  • le Baphuon, un temple-montagne et le paradis des singes au milieu des ruines envahies par la jungle verdoyante ;
  • la Terrasse des Éléphants, une plateforme utilisée par le roi pour les cérémonies d’apparat ;
  • et la Terrasse du Roi lépreux, du nom d’une des statues du XVe siècle ap. JC qui l’orne.

En route pour Ta Prohm, nous faisons halte à Chau Say Tevoda, un autre temple érigé sous Suryavarman II,

et Ta Keo, un temple dont la construction fut avortée lors du changement de règne en 1010 entre Jayaviravarman et Suryavarman I, ce qui confère à l’édifice un état d’inachevé.

Et voilà arrivés un moment très attendu : Ta Prohm. Anciens monastère et université bouddhique, ils ont volontairement été maintenus dans un état de reconquête du monde végétal : la nature reprend gentiment ses droits sur les édifices qui doivent être constamment stabilisés pour éviter la chute des ruines.

Il est aussi le lieu de tournage du très célèbre Tomb Raider de 2001 avec Angelina Jolie dans le rôle de Lara Croft.

La fin de journée approche et avec elle un coucher de soleil prometteur. Notre chauffeur nous véhicule jusqu’à Prè Rup, temple au sommet duquel nous allons assister aux derniers rayons sur la jungle. Chemin faisant, nous faisons une courte halte à Srah Srang, le bain royal, un bassin entouré de terrasses en grès.

Après cette visite rondement menée, nous rentrons heureux et satisfaits au Bloom Garden Guesthouse et retrouvons Azam, Samir et les YAKA afin de partager nos impressions de la journée.

 
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